Le CIRCUIT de DECOUVERTE de PHALSBOURG

« Par un épais brouillard du mois de septembre, deux enfants, deux frères, sortaient de la ville de Phalsbourg en Lorraine. »

 C’est le début du périple d’André et Julien, raconté par G. Bruno (en fait Augustine Fouillée) dans le Tour de la France par deux enfants, ouvrage qui fait connaître le nom de Phalsbourg dans toutes les écoles de France.Le circuit de découverte de Phalsbourg vous invite à un voyage dans l’Histoire de Phalsbourg en vingt-six étapes qui font revivre le riche et dense passé de cette ville si attachante dont sont partis André et Julien. Ce guide est né à l’initiative du Parc naturel régional des Vosges du Nord et de l’Office de Tourisme de Phalsbourg. Nicole Brunet du Parc, Alexa Lopez, alors à l’Office de Tourisme de Phalsbourg, Albert Truer et Paul Kittel ont rédigé ce petit livre avec l’aide précieuse d’Antoine Schrub, conservateur du musée de Phalsbourg. Le 12 juin 1999, journée mémorable, le circuit est inauguré en même temps que le sentier botanique du Brunnenthal et que le nouvel Office de Tourisme.

Le guide du circuit de découverte de Phalsbourg, disponible à l’Office de Tourisme de Phalsbourg, pour la somme de 3 euros. La couverture est due au crayon de notre compère Luc Vovan.

 

Quelques étapes de ce circuit...

Le château nous renvoie à un personnage étonnant, George Jean de Veldenz, comte palatin du Rhin, duc de Bavière, comte de Veldenz et de La Petite Pierre, fondateur de Phalsbourg.

Le 27 septembre 1570, l’empereur Maximilien II autorise la création de Pfaltzburg, ville du (comte) Palatin, sur les marches du Saint Empire Romain Germanique. Georges Jean, que ses sujets appellent familièrement Jerrihans, épouse en 1562, la princesse Anna Maria, fille du roi Gustave Vasa de Suède. Grâce à la dot de la princesse, le comte palatin, dont la vision politique est étonnante pour son époque, peut entreprendre l’édification de sa ville de Pfaltzburg.

George Jean de Veldenz,fondateur de Phalsbourg en 1570,médaillon sur la façade de l’Hôtel de Ville.

Visite aux flambeaux du château de George Jean lors de l’ une des animations proposées l’été 2001, par Myriam Clerc et l’Office de Tourisme de Phalsbourg.

Malheureusement, Jerrihans est bien plus un visionnaire qu’un comptable. Il est contraint de vendre sa ville à Charles III, duc de Lorraine vers 1584.

Pour la postérité il restera Georges Jean, l’Ingenior, le Roi des Verriers ou encore Georg Hans der Scharfsinnige (George Jean le perspicace).

 

La Porte d’Allemagne, à l’est de la ville, et son pendant, la Porte de France, à l’ouest, nous transportent un siècle plus tard, à l’époque de Louis XIV. Après la terrible Guerre de Trente Ans (1618-1648) qui ravage le pays de Phalsbourg, le voyage d’inspection des frontières entrepris en 1679 par Louvois, ministre de la Guerre du Roi-Soleil et Vauban, commissaire général des fortifications, scelle la renaissance de Phalsbourg, passée de la Lorraine à la France en 1661.

12 juin 1999, inauguration du circuit de découverte de Phalsbourg

Georges Mouton, alias Luc Vovan, à qui nous devons la page de couverture du guide, félicite le grognard Oscar Gérard, maire honoraire de Phalsbourg, pour la restauration du corps de garde, aujourd’hui Hôtel de Ville de Phalsbourg qui abrite le très intéressant musée de la ville.

De nombreux autres bâtiments témoignent de cette période.

On peut citer la poudrière, très extraordinaire construction que nombre de personnes ont découverte l’été dernier dans le cadre du circuit découverte et du festival Erckmann-Chatrian 2001, et bien entendu l’Hôtel de Ville, en fait l’ancien corps de garde de la forteresse, excellemment restauré de par la volonté de M. Oscar Gérard, maire de 1965 à 1983.

 

La statue imposante de Georges Mouton, comte de Lobau et maréchal de France, au centre de la Place d’Armes, nous amène à la Révolution et à l’Empire qui font de Phalsbourg, la « Pépinière des Braves ».

« Mon Mouton est un lion ! » disait Napoléon de Georges Mouton. C’est dire l’estime de l’empereur envers ce fils de Phalsbourg qui l’accompagne jusqu’à Waterloo.

Le XIXe siècle va baigner dans la légende napoléonienne. Un petit garçon entend ces vieux soldats raconter leurs exploits. Ce gamin n’est autre qu’Émile Erckmann, l’un des plus populaires écrivains de son temps avec son compère Alexandre Chatrian. Le Conscrit de 1813, l’Invasion, Waterloo, sont autant d’hommages à ces gens du petit peuple qui ont participé, parfois bien malgré eux, à la légende de l’empereur. Le festival Erckmann-Chatrian célèbre chaque année nos grands écrivains.

Juin 2001, Phalsbourg, Pépinière des Braves.

C’est le thème d’une visite sur le patrimoine militaire de notre ville, dans le cadre du circuit de découverte de la ville de Phalsbourg

Les animateurs du circuit de découverte ne sont pas en reste. En 2001, les Balades au crépuscule avec Erckmann et Chatrian, à l’initiative de Myriam Clerc, ont eu un franc succès et ont drainé des centaines de visiteurs.
Le monument Erckmann-Chatrian, est inauguré le 12 novembre 1922, par Maurice Barrès, à l’occasion du centenaire de la naissance d’Émile Erckmann.

Nos deux compères ont merveilleusement décrit notre cité dans leurs nombreux romans. Dans l’Ami Fritz, dont l’action se passe à Hunebourg, ils présentent une cité idéale où vivent en harmonie catholiques, protestants, juifs et anabaptistes. Le Conscrit de 1813, par contre, nous montre les terribles campagnes de l’empereur, vécues par le jeune conscrit Joseph Bertha.

Les visites guidées dans le cadre du circuit de découverte de Phalsbourg nous permettent de retrouver l’ambiance tantôt grave, tantôt détendue, des romans d’Erckmann-Chatrian.

Caricature d’Erckmann-Chatrian par Gill.Couverture du journal l’Éclipse du 17 mai 1868. (Musée de Phalsbourg)

D’autres thèmes encore sont abordés lors de ces visites guidées. L’un des thèmes s’intitule La communauté chrétienne : protestants et catholiques. Il évoque l’Histoire de Phalsbourg, du fondateur George Jean de Veldenz qui ouvre sa ville aux protestants, à Charles III de Lorraine qui favorise les catholiques et au roi Charles X qui recrée la paroisse protestante de Phalsbourg. Le patrimoine juif à Phalsbourg est un autre thème qui retrace l’Histoire si riche de la population juive de Phalsbourg, de leur arrivée sous Louis XIV, à la construction de la première synagogue en 1772 et à la seconde guerre mondiale si douloureuse pour la communauté.Si vous voulez en savoir plus sur la Cité des Braves, il ne vous reste plus qu’à vous procurer le petit livre du circuit de découverte auprès de l’Office de Tourisme pour la modique somme de 3 euros, où à participer à l’une des visites guidées décrites ci-dessus.

 

À bientôt donc dans notre belle ville où, comme dans L’Ami Fritz, tout se termine autour d’une table et toujours dans la bonne humeur !

Ci-contre, la joyeuse équipe d’animation du circuit de découverte de Phalsbourg en 2001, vous salue bien cordialement.

De gauche à droite : l’Ami Fritz (Louis Heitz), la fraîche Susel (Myriam Clerc), le vieux rebbe David Sichel (Paul Kittel) et bien sûr Émile Erckmann (Albert Truer), conteur à nul autre pareil !

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