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Je suis le SAULE MARSAULT SALIX CAPREA die WEIDE |
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Mes chatons d'or illuminent la forêt chaque printemps !
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Mon nom latin est Salix caprea, saule des chèvres qui apprécient mes feuilles. Monsieur Saule et Madame Saule sont deux arbres distincts. On qualifie notre espèce de dioïque. Au printemps le saule mâle (en latin marem salicem, d'où le nom marsault) offre ses chatons d'or comme première nourriture aux abeilles. Petit arbre à la courte vie, j'apprécie les friches, les clairières, les bords des chemins que je colonise rapidement pour céder la place à qui me dépasse ! Gardien des berges que je stabilise, je suis aussi filtre végétal, déchargeant les eaux usées de leurs nitrates et phosphates dont je me régale. Connues dès l'Antiquité pour soigner rhumatismes et fièvres, mes feuilles et mon écorce contiennent un principe actif, la salicine isolée vers 1825. En 1897, Felix Hoffmann découvre l'acide acétylsalicylique, copie conforme de la salicine, qui fait le tour du monde sous le nom d'aspirine ! Chaque année douze mille tonnes d'aspirine sont avalées de par le monde ! Mon cousin, le saule blanc devient centenaire et s'élève majestueusement à plus de 30 m ! Étêté, il rejette quantité d'osier, matière première des vanniers. Comment ne pas évoquer enfin mon compagnon mélancolique Salix babylonica, qui a vu pleurer les Hébreux exilés sur les rives de l'Euphrate. Au cimetière du Père Lachaise, un saule pleureur veille sur la tombe d'Alfred de Musset, « Et son ombre sera légère À la terre où je dormirai. » Alfred de Musset, Lucie, 1835 |
SAULE BLANC: mes feuilles lancéolées (en forme de lance) aux revers argentés. |
SAULE MARSAULT : mes feuilles ovales au dessous vert-gris et velouté,à la courte pointe et aux nervures saillantes. |