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Je suis le MERISIER PRUNUS AVIUM die VOGELKIRSCHE |
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Parfois centenaire de 25 m de haut, je suis un somptueux messager du printemps !
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Mon ancien nom latin, Cerasus avium, vient de la ville de Cérasonte, aujourd'hui Giserun en Turquie sur les bords de la mer Noire. J'arrive à Rome vers 70 avant notre ère grâce à un fin gourmet, le général Lucullus, vainqueur de Mithridate, roi du Pont-Euxin, l'actuelle Turquie. Après une floraison éblouissante, grives, merles, étourneaux... se régalent de mes fruits. Par leurs fientes, ils dispersent les noyaux un peu partout en forêt ! Je suis donc cerasus avium, le cerisier des oiseaux. Et merise vient de amerise qui est la contraction de cerise amère. Ébénistes et luthiers apprécient mon bois de couleur légèrement rosée. Et bien sûr tous connaissent le Kirsch, alcool blanc obtenu à partir de mes fruits...à consommer avec grande modération, bien entendu ! La beauté de mes fleurs est l'objet d'un véritable culte au Japon. Fragiles, éphémères, elles symbolisent la précarité de toute existence terrestre, ainsi que nous le rappelle si délicatement Kino Tsurayuki, poète japonais du Xe siècle : « Fleurs de cerisiers Qui ne connaissez le printemps Que depuis cette année, Puissiez-vous ne jamais apprendre Qu'un jour vous devrez tomber. Kino Tsurayuki, Anthologie de la poésie japonaise classique, © Éditions de l'Unesco. |
Mes feuilles simples, ovales, molles, acuminés (se terminant en pointe). Hélas, plus de merises...la faute aux oiseaux ! |
A l'automne, mon feuillage est une symphonie de couleurs aussi somptueuse qu'éphémère ! |