Je suis

le PIN SYLVESTRE

PINUS SYLVESTRIS

die KIEFFER

Cinq fois centenaire,

je suis un géant à l'éclatante écorce orangée !

 

Mon nom vient bien sûr du latin pinus, et sylvestre de silva, la forêt. Je ne crains ni les grands froids ni les étés chauds et m'accommode des sols les plus pauvres. Ma seule exigence est la lumière. Je vis en symbiose avec le cèpe des pins dont la partie souterraine (mycélium) forme un réseau (mycorhize) avec mes racines. Je troque mes sucres contre ses sels minéraux.

En 1696, la plus grande forêt d'Alsace est partagée entre la ville de Haguenau et le Roi Soleil. Cette forêt de plaine est le domaine du pin de Haguenau. Non loin de là, le célèbre pin de Wangenbourg s'élève fièrement à plus de 40 m ! Sans oublier le pin de Hanau du Comté de Hanau-Lichtenberg dont la capitale était jadis Bouxwiller.

Mon bois fait le bonheur des menuisiers et des ébénistes. Ses craquements ont prévenu et sauvé de nombreux mineurs de l'effondrement de leur galerie. Certes, certes mon cousin, voilà de bien belles qualités, mais moi, pin maritime, je règne sur la plus grande forêt artificielle d'Europe, aussi étendue que l'Alsace ! En effet, vers 1850, grâce à ma racine pivotante, je fixe les dunes du littoral de l'Aquitaine. Le berger des Landes devient bûcheron et ses échasses vont au musée. Mon bois se transforme en lambris, en papier et ma résine se change en térébenthine, en vernis.

Théophile Gautier a des mots étonnants pour décrire la récolte de résine (gemmage) :

« Car pour lui dérober ses larmes de résine, L'Homme, avare bourreau de la création

Qui ne vit qu'aux dépens de ceux qu'il assassine, Dans son tronc douloureux ouvre un large sillon ! »

Théophile Gautier, Le pin des Landes, España, 1845.

PIN SYLVESTRE : Un jeune cône bien vert qui deviendra un cône mûr à l'automne de l'année suivante et libérera ses graines l'hiver venu.

Mes aiguilles, insérées par paires sur ce rameau, persistent trois années durant.

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